Les œuvres, 2019 — 2025
Art et Santé
Exposition au Domaine de Bayssan
SISM 2025
À l’occasion de la Semaine d’Information sur la Santé Mentale, Denise Sabourin a présenté au Domaine de Bayssan deux volets de son travail : d’une part les œuvres créées dans le cadre de l’Atelier Passant à l’hôpital Perreal de Béziers, d’autre part une sélection de pièces personnelles retraçant dix années de recherche artistique.
Le projet mené à l’hôpital est le fruit d’une année de rencontres entre soignants et soignés, autour de supports variés et d’une démarche centrée sur l’écoute, la créativité et le lien. Ces œuvres ont été exposées au restaurant de la Scène, aux côtés des créations personnelles de l’artiste présentées à l’Espace Di Rosa.
L’article du Midi Libre revient sur cet engagement artistique et humain, et annonce les prochains rendez-vous de Denise Sabourin : l’ouverture d’un atelier dans le Minervois, puis une grande rétrospective de 40 ans de carrière à Poitiers en avril 2026.
Vous trouverez ci-dessous l’article de presse ainsi qu’une sélection d’images de l’exposition au Domaine de Bayssan.
Conférence réalisée dans le cadre de l'exposition "Un Dialogue Singulier" à la galerie le chameau malin.
Un travail d’accompagnement auprès des médecins.
Denise Sabourin travaille avec cette relation à l’autre en milieu médical depuis les rencontres avec André Elbaz et Gaston Ferdière.
Les gestes les plus purs et l’appréhension des philosophies orientales sont sans nul doute un appui d’une dizaine d’années.
Elles permettent une extrême rapidité à travers de lentes préparations.
Ici, la philosophie est devenue “matériologie”. Dans les séances de thérapie partagées auprès d’énergéticiens, le moment humble de l’existence apparaît et la qualité de l’intentionnalité se rapporte à travers les fragments de vêtements, des cheveux, des papiers et quelques objets confiés par des patients.
Ils sont disposés comme autrefois dans le scriptorium de l’humaniste.
Dans leur pauvreté franciscaine, ces objets, ces couleurs séchées en flaques rappellent que la contemplation, le respect de ce qui est apparemment nul est peut-être la voie royale.
Je ne cherche pas à m’approprier les choses. Elles me guident.
Ainsi, collant du papier-vêtement, elles composent, au sens le plus traditionnel du terme, des œuvres où la valeur ajoutée est celle du respect des composants, où la réaction des matériaux ainsi compréhensivement sollicités devient un miraculeux objet. Pour faire vivre le vide, les textures s’espacent, les couleurs éclatent, ce qui est peut-être le fond des choses.
Par le concept de situation que me donnent les autres dans un diagnostic thérapeutique, j’utilise la neutralité : j’essaie de neutraliser la peinture et ses connotations historiques. Mais en même temps, je ne puis me passer de celle-ci.
Peut-être que l’intérêt de ce que je fais réside précisément dans cette double contradiction ?
C’est ainsi que maintenant je peux arriver à peindre (ce n’est pas le mot exact) et à faire entrevoir ce vide, ce neutre qui est pour moi la matérialité d’aujourd’hui.”
Denise Sabourin